Rosalie marchait dans une vielle rue de Londres, près de la Tamise. Ce jour-là, elle avait des yeux noisettes en amande, les cheveux chocolat, des taches de rousseur couleur sucre roux sur le nez et les pommettes, en bref, elle avait l'apparence du jeune femme à croquer, mignonne et gentille. Elle était habillée d'une grande jupe blanche et d'un débardeur ivoire, avec un foulard de la même couleur et des ballerines blanches. Elle était en Angleterre depuis plusieurs jours, elle avait pris la place et le passeport d'une femme dans un avion quand l'envie lui avait pris de quitter les Amériques. Son don faisait que voyager était facile, quoique parfois un peu dangereux, surtout pour la personne dont elle prenait le visage, mais cela, il faut l’avouer, elle s'en fichait comme d'une guigne. Elle marchait donc dans la rue, sans but. Elle finit par s'asseoir sur un banc publique, fatiguée d'avoir marché toute la journée. Elle sortit un livre, Roméo et Juliette, et se mit à faire semblant de lire. Elle n'avait jamais aimé la lecture, parce que même si l'auteur expliquait très précisément les sentiments, elle ne pouvait les imaginer, et sans émotions, un livre est tellement moins intéressant. Par contre, il était très utile pour observer les passants, ce qu'elle faisait à ce moment-là. Elle ne savait pas trop qui elle cherchait, mais devait rencontrer quelqu'un rapidement. Elle ne connaissait personne dans le pays, et avait besoin d'appuis. C'était toujours plus simple de pouvoir compter sur quelqu'un, et comme jamais elle n'aidait ses 'amis', il n'y avait pas de réparti. Elle devait donc être la plus sympathique possible avec la personne qu'elle aurait choisit. Elle remarqua alors une jeune femme qui marchait vers elle. Elle rangea son livre et s'apprêta à se lever, puis fit semblant de remarquer l'inconnue. Elle lui fit un sourire accueillant quand elle s'apprêta à parler.
(elles pourraient devenir amies, si t'es ok? au début Rosalie elle veut profiter d'elle, puis elle commence à apprécier un peu sa compagnie.)